Anticiper l’obsolescence des compétences est devenue une nécessité incontournable dans le monde du travail contemporain. Selon une étude de l’Institute for the Future (IFTF), il est estimé que 85% des métiers qui existeront en 2030 n’ont pas encore été créés. En parallèle, Mckinsey prévoit qu’entre 75 et 375 millions de travailleurs pourraient être amenés à changer de domaine d’ici 2030, en raison de l’évolution rapide des compétences requises. Face à ces changements significatifs, comprendre comment anticiper et gérer l’obsolescence des compétences est plus crucial que jamais.
L’obsolescence des compétences, tel que définie par Kaufman en 1974, renvoie à l’insuffisance des savoirs ou compétences actualisés nécessaires à un travailleur pour continuer d’être parfaitement performant dans son activité professionnelle actuelle ou future. Cette notion met en lumière le décalage qui peut exister entre les compétences détenues par un individu et celles requises par son poste ou son secteur d’activité. Ce décalage est souvent accentué par l’évolution rapide des technologies et des modes de travail.
Il convient de souligner que l’obsolescence des compétences ne touche pas tous les travailleurs de la même manière. Selon une enquête du CEDEFOP, les salariés les plus touchés par l’obsolescence des compétences sont les seniors (31 % des 50-55 ans sont concernés par le problème), les personnes les moins qualifiées (33 % des personnes au niveau de qualification faible sont touchées contre 19 % de celles avec un niveau de qualification élevé), et les travailleurs qui ne bénéficient pas de formation continue (34 % sont touchés, contre 22 % pour ceux qui en suivent).
Il est aussi important de distinguer les différents types d’obsolescence des compétences :
Obsolescence physique des compétences : Cette catégorie fait référence à la détérioration des aptitudes physiques ou cognitives due à l’atrophie ou à l’usure. Par exemple, un travailleur peut perdre certaines compétences manuelles avec l’âge ou à cause d’une maladie.
Obsolescence économique des compétences : Elle survient lorsque certaines compétences, bien que toujours présentes, ne sont plus utiles ou ont perdu leur importance dans un emploi donné. Ce type d’obsolescence est particulièrement fréquent dans les secteurs en rapide évolution, comme le numérique ou la robotique.
Oubli organisationnel : Selon le CEDEFOP, l’oubli organisationnel se produit lorsqu’une entreprise perd des compétences spécifiques en raison de la rotation du personnel.
Obsolescence perspectiviste : Elle fait référence à des perceptions et croyances dépassées concernant le travail et l’environnement de travail.
Ces différents types d’obsolescence illustrent bien la complexité du phénomène et la diversité des facteurs qui peuvent contribuer à l’obsolescence des compétences.
L’obsolescence des compétences a un impact direct sur la performance des individus et des organisations. Avec l’évolution rapide du monde du travail, certaines compétences peuvent rapidement devenir obsolètes. Par exemple, selon l’OCDE, la durée de vie d’une compétence technique est passée de 30 ans en 1987 à 2 ans aujourd’hui. Ce phénomène d’obsolescence peut entraver la productivité, la compétitivité et même la pérennité des entreprises.
D’un autre côté, cette évolution rapide des compétences requises peut représenter une menace pour l’employabilité des travailleurs. En effet, McKinsey prévoit qu’entre 75 et 375 millions de travailleurs pourraient être amenés à changer de domaine d’ici 2030, en raison de l’évolution rapide des compétences requises.
Face à ces enjeux, il devient crucial d’anticiper les besoins en compétences de demain. Cette anticipation permet aux travailleurs de rester employables, aux entreprises de rester compétitives et aux économies de rester dynamiques. C’est également une condition indispensable pour faire face
La gestion des compétences est une composante essentielle de la compétitivité et de la pérennité d’une organisation. Dans ce contexte, deux éléments sont particulièrement importants :
Dans le contexte de l’obsolescence rapide des compétences, la mise en place d’un plan de transfert de compétences est primordiale.
L’anticipation et la gestion de l’obsolescence des compétences exigent une stratégie bien structurée et claire qui permet d’identifier les postes critiques où une perte de connaissances pourrait être un enjeu majeur pour l’entreprise. Au cœur de cette stratégie se trouve le plan de transfert de compétences.
Les soft skills jouent un rôle central pour maintenir l’employabilité et l’adaptabilité des collaborateurs. Bien qu’il soit important de rester à la pointe des nouvelles technologies, certaines compétences comme la créativité, l’esprit critique ou la capacité à travailler en équipe, sont irremplaçables et inimitables par les robots.
En cultivant ces compétences humaines et relationnelles, les collaborateurs sont en mesure de garder leur avantage compétitif, de se former en continu et de s’adapter avec agilité à tout changement futur. Ils sont également plus aptes à prendre en charge leur propre employabilité, ce qui est crucial dans un environnement professionnel en constante évolution.
Le rôle de l’entreprise dans cette dynamique est crucial. D’une part, elle doit accompagner les collaborateurs pour leur permettre de développer ces soft skills de manière stratégique, en lien avec leur rôle au sein de l’entreprise. D’autre part, elle doit créer un environnement propice à l’expression de ces compétences, basé sur la bienveillance et le respect mutuel.
Les soft skills, en effet, ne fonctionnent pas de manière isolée mais interagissent les unes avec les autres, donnant naissance à ce qu’on appelle l’intelligence collective. En insufflant une culture de bienveillance, l’entreprise peut favoriser l’harmonie au sein de ses équipes et ainsi optimiser le potentiel de chaque individu. Cette approche holistique permet de prévenir l’obsolescence des compétences et de préparer l’entreprise aux défis futurs.
Dans un monde du travail de plus en plus complexe et en constante évolution, les solutions logicielles RH sont indispensables. Parmi elles, Mercateam se distingue par son approche centrée sur la maîtrise du savoir-faire. Cette plateforme offre des outils efficaces pour gérer et identifier les compétences clés, les habilitations, les restrictions et toutes les informations pertinentes pour chaque collaborateur.
Mercateam contribue non seulement à augmenter l’agilité et la polyvalence des équipes, mais aussi à améliorer leur performance globale. À long terme, Mercateam aide à piloter le savoir-faire de l’entreprise et à préparer les collaborateurs pour les métiers de demain.
De plus, grâce aux notifications et alertes de cette solution intelligente, Mercateam permet d’anticiper les pertes de savoir-faire critiques. En répondant aux exigences du code du travail, elle offre un soutien précieux pour toute organisation soucieuse de rester en conformité tout en optimisant ses compétences.
Face à l’accélération de l’obsolescence des compétences, l’adoption de solutions logicielles RH comme Mercateam s’impose donc comme une nécessité pour toute organisation qui souhaite gérer efficacement ses compétences et anticiper les besoins futurs.
Enfin, le mentorat, le parrainage et le coaching sont des méthodes puissantes pour favoriser le transfert de compétences et l’apprentissage continu. Ils encouragent une culture de partage des connaissances et de la formation, essentielle pour prévenir l’obsolescence des compétences. En plus de soutenir le développement professionnel, ces approches contribuent à renforcer l’engagement et la motivation des travailleurs, facteurs clés pour la pérennité de l’entreprise.
Anticiper l’obsolescence des compétences est vital pour maintenir la compétitivité des entreprises à l’ère numérique. Grâce à une gestion proactive, l’investissement dans la formation continue et la valorisation des soft skills, les entreprises peuvent transformer ce défi en opportunité. À cet effet, des outils comme Mercateam sont de précieux alliés pour naviguer avec succès dans ce paysage en constante évolution.